1 June, 2025

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Qu’est-ce qui se cache sous le capot de 9X8 ? 

 

Pour répondre à cette question, Peugeot Magazine est allé à la rencontre d’Olivier Jansonnie. Caractéristiques techniques de la voiture, style de pilotage requis, intégration des pilotes dans le développement de la voiture, le Directeur Technique de Peugeot Sport nous livre tout son savoir !

PEUGEOT Magazine : Pouvez-vous nous donner les grandes lignes de la règlementation WEC ?
Olivier Jansonnie : La réglementation Hypercar du WEC (World Endurance Championship) vise à limiter les coûts tout en laissant place à l’innovation. Elle encadre les performances via un système de Balance of Performance (BoP), fixe une plage de poids (1030 kg minimum) et de puissance (500 kW max) et permet l’utilisation de systèmes hybrides. L’objectif est d’avoir des voitures technologiquement avancées mais compétitives entre elles.
PM : À quel point les différentes Hypercars du plateau se démarquent techniquement les unes des autres ?
OJ : Malgré un cadre réglementaire commun, chaque constructeur interprète différemment les règles. Certains optent pour une transmission intégrale hybride (comme nous), d’autres restent en propulsion. Les architectures moteur varient : V6, V8, V10, turbo ou atmosphérique, selon les choix technologiques et l’expérience de chacun. L’aérodynamique est aussi un terrain d’innovation majeure.
PM : Combien de temps a été nécessaire au développement de la 9X8 et combien de personnes travaillent sur le projet ?
OJ : Le développement de la 9X8 a commencé en 2020, avec une première présentation en 2021. Il a fallu plus de deux ans de développement intensif avant les débuts en compétition. Aujourd’hui, ce sont plus de 150 personnes qui travaillent sur le projet, entre l’ingénierie, la production, la stratégie course et bien sûr les pilotes.

Qu’est-ce qui se cache sous le capot de 9X8 ? 

 

Pour répondre à cette question, Peugeot Magazine est allé à la rencontre d’Olivier Jansonnie. Caractéristiques techniques de la voiture, style de pilotage requis, intégration des pilotes dans le développement de la voiture, le Directeur Technique de Peugeot Sport nous livre tout son savoir !
PEUGEOT Magazine : Pouvez-vous nous donner les grandes lignes de la règlementation WEC ?
Olivier Jansonnie : La réglementation Hypercar du WEC (World Endurance Championship) vise à limiter les coûts tout en laissant place à l’innovation. Elle encadre les performances via un système de Balance of Performance (BoP), fixe une plage de poids (1030 kg minimum) et de puissance (500 kW max) et permet l’utilisation de systèmes hybrides. L’objectif est d’avoir des voitures technologiquement avancées mais compétitives entre elles.
PM : À quel point les différentes Hypercars du plateau se démarquent techniquement les unes des autres ?
OJ : Malgré un cadre réglementaire commun, chaque constructeur interprète différemment les règles. Certains optent pour une transmission intégrale hybride (comme nous), d’autres restent en propulsion. Les architectures moteur varient : V6, V8, V10, turbo ou atmosphérique, selon les choix technologiques et l’expérience de chacun. L’aérodynamique est aussi un terrain d’innovation majeure.
PM : Combien de temps a été nécessaire au développement de la 9X8 et combien de personnes travaillent sur le projet ?
OJ : Le développement de la 9X8 a commencé en 2020, avec une première présentation en 2021. Il a fallu plus de deux ans de développement intensif avant les débuts en compétition. Aujourd’hui, ce sont plus de 150 personnes qui travaillent sur le projet, entre l’ingénierie, la production, la stratégie course et bien sûr les pilotes.
PM : Qu’est-ce que l’on trouve sous le capot de la 9X8 ?
OJ : Sous le capot arrière, on trouve un moteur V6 bi-turbo de 2.6 litres développant 520 kW (706cv), accouplé à une boîte séquentielle à 7 rapports. À l’avant, un moteur électrique de 200 kW complète la chaîne de traction, alimenté par une batterie haute tension conçue en partenariat avec TotalEnergies.
PM : Quelles sont les spécificités techniques et le rapport poids/puissance de la 9X8 ?
OJ : La 9X8 pèse 1030 kg, conformément à la réglementation. Le poids en ordre de marche avec pilote : 1140kg.  En puissance pure, avec ses 520kW combinés, elle affiche un rapport poids/puissance d’environ 1,6kg/ch. 
PM : Comment fonctionne l’association moteur thermique / moteur électrique en course ?
OJ : Le moteur thermique entraîne les roues arrière, tandis que le moteur électrique prend le relais sur l’essieu avant à partir de 190 km/h/ Cela permet une transmission intégrale temporaire, idéale pour les phases d’accélération et les conditions de faible adhérence, tout en respectant la limite de puissance totale.
PM : Est-ce que les choix techniques retenus ont un impact sur le style de pilotage de la voiture ?
OJ : Oui, la transmission intégrale et la répartition des masses imposent un style de pilotage spécifique. Les pilotes doivent gérer des transferts de charge différents et anticiper l’intervention du moteur électrique. Cela requiert une grande finesse dans l’approche des virages et une adaptation constante.
PM : De quelle façon les pilotes sont intégrés au processus de développement de la voiture ?
OJ : Les pilotes sont au cœur du développement. Dès les premières simulations jusqu’aux tests sur piste, leurs retours sont essentiels. Ils participent activement aux choix techniques, à l’ergonomie du cockpit, aux réglages châssis, et ils travaillent en étroite collaboration avec les ingénieurs pour faire progresser la voiture.
PM : Qu’est-ce que l’on trouve sous le capot de la 9X8 ?
OJ : Sous le capot arrière, on trouve un moteur V6 bi-turbo de 2.6 litres développant 520 kW (706cv), accouplé à une boîte séquentielle à 7 rapports. À l’avant, un moteur électrique de 200 kW complète la chaîne de traction, alimenté par une batterie haute tension conçue en partenariat avec TotalEnergies.
PM : Quelles sont les spécificités techniques et le rapport poids/puissance de la 9X8 ?
OJ : La 9X8 pèse 1030 kg, conformément à la réglementation. Le poids en ordre de marche avec pilote : 1140kg.  En puissance pure, avec ses 520kW combinés, elle affiche un rapport poids/puissance d’environ 1,6kg/ch. 
PM : Comment fonctionne l’association moteur thermique / moteur électrique en course ?
OJ : Le moteur thermique entraîne les roues arrière, tandis que le moteur électrique prend le relais sur l’essieu avant à partir de 190 km/h/ Cela permet une transmission intégrale temporaire, idéale pour les phases d’accélération et les conditions de faible adhérence, tout en respectant la limite de puissance totale.
PM : Est-ce que les choix techniques retenus ont un impact sur le style de pilotage de la voiture ?
OJ : Oui, la transmission intégrale et la répartition des masses imposent un style de pilotage spécifique. Les pilotes doivent gérer des transferts de charge différents et anticiper l’intervention du moteur électrique. Cela requiert une grande finesse dans l’approche des virages et une adaptation constante.
PM : De quelle façon les pilotes sont intégrés au processus de développement de la voiture ?
OJ : Les pilotes sont au cœur du développement. Dès les premières simulations jusqu’aux tests sur piste, leurs retours sont essentiels. Ils participent activement aux choix techniques, à l’ergonomie du cockpit, aux réglages châssis, et ils travaillent en étroite collaboration avec les ingénieurs pour faire progresser la voiture.
PM : Qu’est-ce qui vous rend le plus fier quand vous êtes sur la grille de départ ?
OJ : Voir la 9X8 alignée parmi les meilleures Hypercars du monde, c’est la concrétisation d’un immense travail collectif. C’est une fierté technique, humaine et émotionnelle. Le son du moteur, l’habillage.. Tout cela symbolise notre vision de la performance.
PM : Quand vous arrivez sur un week-end de course, la voiture arrive entière ou elle est assemblée sur place ?
OJ : La voiture est partiellement assemblée à l’atelier, puis démontée pour le transport. Sur le circuit, l’équipe remonte certains éléments (train avant/arrière, carrosserie) et procède aux vérifications techniques. C’est une procédure bien rôdée qui permet d’optimiser la logistique et la mise en route.
PM : Combien de 9X8 existent à ce jour ?
OJ : Il existe actuellement deux châssis principaux utilisés en compétition, auxquels s’ajoutent des châssis de développement et de rechange, soit près de 15 châssis. Cela permet de répartir les essais, la maintenance et les courses sans interrompre la préparation technique.
PM : Qu’est-ce qui vous rend le plus fier quand vous êtes sur la grille de départ ?
OJ : Voir la 9X8 alignée parmi les meilleures Hypercars du monde, c’est la concrétisation d’un immense travail collectif. C’est une fierté technique, humaine et émotionnelle. Le son du moteur, l’habillage.. Tout cela symbolise notre vision de la performance.
PM : Quand vous arrivez sur un week-end de course, la voiture arrive entière ou elle est assemblée sur place ?
OJ : La voiture est partiellement assemblée à l’atelier, puis démontée pour le transport. Sur le circuit, l’équipe remonte certains éléments (train avant/arrière, carrosserie) et procède aux vérifications techniques. C’est une procédure bien rôdée qui permet d’optimiser la logistique et la mise en route.
PM : Combien de 9X8 existent à ce jour ?
OJ : Il existe actuellement deux châssis principaux utilisés en compétition, auxquels s’ajoutent des châssis de développement et de rechange, soit près de 15 châssis. Cela permet de répartir les essais, la maintenance et les courses sans interrompre la préparation technique.